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Saison 2, Épisode 1

Gwen Madiba

« Bienvenue Ă  uOCourant, un balado audacieux qui traite de sujets d’actualitĂ© en compagnie d’experts, produit par l’UniversitĂ© d’Ottawa.

« Bonjour, je suis Gwen Madiba, animatrice d’uoCourant, et une fière double diplĂ´mĂ©e de la FacultĂ© des sciences sociales de l’UniversitĂ© d’Ottawa. Je suis aussi la prĂ©sidente de la Fondation Equal Chance. Le but d’uoCourant est de pouvoir vous faire connaĂ®tre les chercheurs, chercheuses et diplĂ´mĂ©s Ă  l’avant-garde de leur domaine et d’avoir avec eux des discussions stimulantes sur les sujets de l’heure. »

« Le dĂ©but de 2021 est vraiment prometteur. Tout le monde est soulagĂ© de tourner la page sur 2020! On peut maintenant espĂ©rer repartir Ă  neuf. Et c’est le moment de tout remettre Ă  zĂ©ro, d’adopter des rĂ©solutions et de se fixer des buts pour les prochains mois. Beaucoup de gens vont dĂ©cider de prendre soin d’eux-mĂŞmes pour amĂ©liorer leur qualitĂ© de vie. La deuxième saison d’uOCourant va donc porter sur le mieux-ĂŞtre et l’épanouissement personnel. Et je pense qu’on a trouvĂ© l’invitĂ© parfait pour la dĂ©buter. »

« Titulaire de deux diplĂ´mes de la FacultĂ© des sciences de la santĂ© de l’UniversitĂ© d’Ottawa, Jean-François MĂ©nard est maintenant prĂ©parateur mental. Tout de suite après ses Ă©tudes, il a Ă©tĂ© embauchĂ© comme coach en prĂ©paration mentale au Cirque du Soleil. Depuis, il a travaillĂ© auprès d’un groupe incroyable d’athlètes de haut niveau, comme les champions olympiques Scott Moir et Tessa Virtue, et le champion du Super Bowl Laurent Duvernay-Tardif. Il a aussi Ă©crit le livre L’olympien au bureau. La prĂ©paration mentale des grands athlètes transposĂ©e au monde du travail; et en anglais sous le titre de Train Your Brain Like an Olympian. Gold Medal Techniques to Unleash Your Potential At Work. Jean-François, merci d’être avec nous de MontrĂ©al aujourd’hui. »

Jean François MĂ©nard 

« Merci Gwen. À chaque fois que j’ai l’occasion de parler de ma passion avec les gens, pour moi c’est un honneur de le faire. Merci de l’invitation. »

Gwen Madiba

« D’abord, je dois vous dire que c’est un excellent moment pour vous rencontrer parce que la version anglophone du livre L’olympien au bureau, intitulĂ©e Train Your Brain Like an Olympian, sortira le 26 janvier. Qu’est-ce que ça vous fait de lancer ce livre-lĂ  au dĂ©but de 2021? »

Jean François Ménard

« Je suis vraiment content que le livre sorte dans quelques semaines, parce qu’évidemment, on est encore dans la pandémie, et on a encore besoin de ressources pour être plus efficace et plus concentré, plus motivé dans ce qu’on fait.

« C’est Ă©trange, parce qu’il y avait beaucoup de gens qui avaient tellement hâte que l’annĂ©e 2020 se termine, comme si on allait se rĂ©veiller le 1er janvier 2021, puis tout allait changer, mais que finalement, la situation est pire au Canada. Mais la version francophone du livre est sortie au mois de novembre 2019, Ă  peu près trois, quatre mois avant la pandĂ©mie. Ne sachant pas que ça allait ĂŞtre une ressource qui allait aider les gens en pandĂ©mie, Ă  ma surprise, le timing n’aura pas ĂŞtre mieux. »

« J’ai reçu tellement de feedback par les rĂ©seaux sociaux et de mon entourage, en disant merci d’avoir publiĂ© ça, parce que ça nous a outillĂ©s justement Ă  pouvoir rester plus concentrĂ© avec toutes les distractions qu’on a dans notre entourage. Rester motivĂ© aussi, parce qu’on sait que de travailler de la maison, ou de ne pas savoir ce qui s’en vient Ă  l’avenir, c’est difficile de vraiment mettre son Ă©nergie dans un projet lorsqu’on n’est pas trop certain de ce qui s’en vient dans les prochaines semaines, prochains mois. Alors donc, c’est sĂ»r qu’originellement, j’avais pas planifiĂ© de publier un livre pour la pandĂ©mie, mais les choses ont leur chemin. Finalement, le timing Ă©tait parfait. »

Gwen Madiba

« C’est intéressant, et ça rejoint en fait mon prochain sujet, soit notre vision des choses. Je vais citer un message que vous avez publié sur Twitter et que j’aime beaucoup. Vous avez donc dit que “la meilleure façon d’arrêter de penser au négatif est de se concentrer sur le positif. Vous avez toujours le choix.” C’est sûr qu’avec les nouvelles en continu de nos jours, il y a assez de négatif qui peut envahir nos pensées. On a souvent l’impression de manquer de contrôle ou de ne pas avoir de choix face à nos pensées négatives. Donc, qu’est-ce que vous voulez dire par “choix”? »

Jean François MĂ©nard 

« Faut toujours se souvenir, Gwen, que le cerveau croit ce qu’il entend. Pas nĂ©cessairement ce qui est vrai. Et je vais le rĂ©pĂ©ter : le cerveau croit ce qu’il entend, pas ce qui est vrai. Donc, faut faire attention Ă  ce qu’on fournit Ă  notre cerveau. Parce que ça a un impact direct sur nos comportements. On s’adresse dans un contexte universitaire : c’est le mindset qu’on a avant d’arriver dans une salle de classe, les classes qu’on n’aime pas versus les classes qu’on aime. Souvent, le mindset qu’on a pour les classes qu’on n’aime pas, avant mĂŞme que ça commence, on va se dire que “ça va ĂŞtre long, ça va ĂŞtre plate, je ne veux pas ĂŞtre lĂ , ça va ĂŞtre difficile”. Ce n’est mĂŞme pas arrivĂ© encore qu’on est en train de se conditionner Ă  ce que ça se passe comme ça. Surprise, surprise, plus souvent qu’autrement, ces cours-lĂ  sont difficiles pour nous. C’est plus compliquĂ© se concentrer. Les cours qu’on aime, on a hâte de ce qu’on va faire, on veut ĂŞtre lĂ , on est curieux, on se dit que ça va passer vite. Et encore, la plupart du temps, ça se passe comme ça. Habituellement, la façon que ça fonctionne, c’est que notre attention va ĂŞtre dirigĂ©e vers ce qu’on dĂ©cide de porter attention, tout simplement.

« Je donne toujours l’exemple aussi de, tu sais, quand on va Ă  l’épicerie, et qu’on a besoin d’acheter 20 diffĂ©rents items. On Ă©crit une liste. Est-ce qu’on Ă©crit ce qu’on veut ou on Ă©crit ce qu’on ne veut pas? On Ă©crit ce qu’on veut, Ă©videmment. Nos besoins et ce qu’on souhaite. Donc, on a besoin du lait, des bananes, du yogourt, de la viande, peu importe. Puis, quand on la lit 2, 3, 5, 10 fois, on la conditionne, cette liste, et quand on arrive Ă  l’épicerie, habituellement, ce qui nous saute aux yeux rapidement, c’est ce dont on a besoin, ce qui est Ă©crit sur la liste. Mais, imaginez si on Ă©crivait une liste comme : “je n’ai pas besoin de pommes, je n’ai pas besoin de carottes, je n’ai pas besoin d’épinards, je n’ai pas besoin de lait de soya”. Jamais on ne ferait une liste comme ça. Mais ĂŞtre nĂ©gatif, dans la vie de tous les jours, au travail, c’est un peu ça. Puis, plus on conditionne cette nĂ©gativitĂ© dans notre tĂŞte, c’est comme Ă  l’épicerie : on arriverait Ă  l’épicerie, puis on verrait tout ce dont on n’a pas besoin. Finalement, on n’est pas efficace, on est distrait, et ça prend beaucoup plus de temps, finalement, Ă  acheter ce dont on a vraiment besoin. Donc, selon le tweet que j’avais fait, tu sais, l’importance de mettre son focus sur le positif lorsque l’on est nĂ©gatif, je ne dis pas que d’être nĂ©gatif, c’est la fin du monde. Moi, je pense que des fois, d’être frustrĂ©, d’être en colère, d’être déçu… c’est correct d’évacuer ses Ă©motions. Mais pour un court laps de temps. Parce que quand on reste pognĂ© lĂ -dedans pendant longtemps, c’est lĂ  que ça peut devenir une distraction, que ça peut vraiment nous nuire. Moi, je suis un grand croyant aussi qu’on apprend beaucoup par contraste. Ce qui fait qu’en ayant des pensĂ©es nĂ©gatives de temps en temps, ça nous permet d’apprĂ©cier les pensĂ©es positives un peu plus. C’est comme ça, justement, qu’on vient Ă  forger notre cerveau. »

Gwen Madiba

« C’est super instructif. Vous nous avez parlĂ© de cours Ă  l’universitĂ©, notre perception de certains cours… Moi-mĂŞme, par rapport au cours de statistique, je percevais ce cours comme Ă©tant très difficile avant mĂŞme de l’avoir dĂ©butĂ©. Mais une fois que j’ai ˛őłóľ±´ÚłŮĂ© ma manière de voir les choses, tout a changĂ© pour moi, et je vais donc certainement me souvenir de vos conseils aujourd’hui. Par ailleurs, votre livre parle de moyens de se relever après un coup dur. Dans la dernière annĂ©e, beaucoup de gens ont perdu leur emploi ou subi des difficultĂ©s professionnelles Ă  cause de la pandĂ©mie. Ça a Ă©tĂ© une annĂ©e très Ă©prouvante pour eux. Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui Ă  ces personnes? »

Jean François Ménard

« C’est sûr que la pandémie a apporté son lot de problèmes; ça a été un grand défi pour tout le monde, en fait. Mais c’est tellement important de garder les choses en perspective. Malheureusement, il y a des milliers de personnes qui ont perdu des membres de leur famille et des amis à cause de la COVID. Et, si tu es dans une situation où tu as perdu ton emploi ou tu as des difficultés financières, c’est sûr que ce n’est pas le fun, mais en même temps, la vie n’est pas terminée. C’est temporaire.

Oui, c’est sĂ»r que la pandĂ©mie, ça semble long en ce moment, mais ça ne sera pas pour tout le temps. Ça n’est que temporaire et Ă  un moment donnĂ©, on va ĂŞtre capables de s’en sortir. Pis moi, je challenge les gens. Je dĂ©fie les gens qui nous Ă©coutent en ce moment d’utiliser la pandĂ©mie comme une occasion de forger sa force psychologique. Parce que, tu sais, Gwen, que devenir fort ou forte mentalement, ça ne se passe pas quand les choses vont bien. Tu sais, d’avoir une bonne attitude, de choisir la bonne attitude quand les choses vont bien, c’est facile, ça va de soi. Mais de choisir une bonne attitude quand on a des dĂ©fis, quand ça va mal, quand on a des problèmes, ça, c’est ĂŞtre fort ou forte mentalement. Et je donne toujours l’exemple de lever des poids au gymnase. On veut vraiment renforcer nos muscles, mais si tu lèves toujours des poids qui sont très lĂ©gers et qui sont faciles Ă  lever, tu ne vas pas dĂ©fier tes muscles, ce qui va faire que tu ne vas pas construire une force musculaire. Tu veux lever des poids qui sont difficiles, et habituellement, avec un certain poids, t’es capable de faire 8 rĂ©pĂ©titions, puis t’essaies de faire 8 rĂ©pĂ©titions avec des poids plus Ă©levĂ©s. Au niveau psychologique, notre cerveau est un peu comme un muscle. C’est la mĂŞme chose. La pandĂ©mie, pour moi, c’est une opportunitĂ© extraordinaire d’apprendre Ă  se connaĂ®tre, de comprendre comment notre cerveau fonctionne. Et puis, si on est capable de, justement, garder une bonne attitude et de, justement, trouver des solutions Ă  nos problèmes en moment de pandĂ©mie, dans un moment oĂą on est vraiment, vraiment dĂ©fiĂ©, imagine l’investissement que ça nous donne pour l’avenir. Qu’est-ce que ça va te prendre Ă  l’avenir pour te dĂ©stabiliser si t’es capable de rester confiant, confiante, motivĂ©e. Pour moi, c’est sĂ»r que c’est pas simple en ce moment. Mais dans tout moment d’adversitĂ©, si on s’en sort de façon contrĂ´lĂ©e et qu’on est capable de voir le bon cĂ´tĂ© des choses, ça forge notre cerveau pour pouvoir, Ă  l’avenir… pour que ça prenne quelque chose de plus compliquĂ© pour nous dĂ©stabiliser. »

Gwen Madiba

« Ma prochaine question vient d’une diplômée de la Faculté des arts, Kaly Soro, une ancienne joueuse de volleyball étoile des Gee-Gees, qui est maintenant entraîneuse adjointe de volleyball à l’université. »

Kaly Soro

“Bonjour Jean-François. Je sais que travailler avec les athlètes peut être un défi, et c’est souvent eux qui sont au centre de l’attention. Alors, ma question s’adresse à vous et votre routine personnelle. Quels sont trois outils de performance mentale que vous pratiquez chaque jour pour mieux aider vos athlètes. Ces outils ont-ils changé avec le temps?”

Jean François Ménard

« Kaly, merci pour la question. Je veux ouvrir une petite parenthèse : moi, mon Ă©pouse a jouĂ© pour les Gee-Gees, au volleyball aussi, pendant cinq ans dans les dĂ©buts des annĂ©es 2000. Pour moi, c’est un honneur de recevoir ta question Ă©tant donnĂ© le lien personnel. Alors, je ferme ma parenthèse.

Le but de mon livre L’olympien au bureau ou Train Your Brain Like an Olympian, c’est pour permettre aux lecteurs de comprendre que les habiletĂ©s psychologiques que les athlètes d’élite utilisent sont extrĂŞmement pratiques pour tout le monde. Pour rĂ©pondre Ă  ta question, il y a plusieurs choses que je fais tous les jours, justement, pour s’assurer que mon cerveau est en bonne santĂ© et que je pense de façon constructive, et que je m’assure d’être efficace dans ma journĂ©e. La première chose que je voulais mentionner, c’est que moi, je fais ce que j’appelle des timeouts. Plusieurs fois par jour. Par exemple, dans une journĂ©e, je peux avoir sept sĂ©ances de coaching avec sept personnes complètement diffĂ©rentes. Un chirurgien, un skieur alpin, un fonctionnaire, un artiste de cirque. Entre chacune de mes sĂ©ances de coaching, je me garde une pause. Et je vais prendre au moins, pendant cette pause, au moins une Ă  deux minutes pour faire un timeout, oĂą est-ce que je mets mon focus sur ma respiration pour flusher ce que je viens de faire. Parce que j’ai Ă©tĂ© très sollicitĂ© par le contexte de mon dernier client, et peut-ĂŞtre que j’ai rĂ©pondu Ă  quelques textos, courriels. Donc, je veux flusher Ă§a pour m’assurer d’être frais et dispo pour mon prochain client. Parce que ma philosophie, c’est que la chose la plus importante que je peux offrir Ă  titre de coach, c’est ma pleine attention. Puis, vous le savez, ceux qui nous Ă©coutent, on est tellement distrait comme sociĂ©tĂ©, ça n’a aucun sens. On est toujours en train de penser Ă  plein d’affaires. Donc, je fais des timeouts, et des fois, je peux en faire six, sept, huit par jour, oĂą je prends une minute ou deux pour faire une respiration consciente, flusher ce qui se passe, me prĂ©parer pour ce qui s’en vient. Deuxième chose que je partagerais, c’est que je fais de l’exercice pratiquement tous les jours. Moi, je me connais : j’ai besoin de bouger. J’ai besoin de crĂ©er des endorphines pour que… pour ma propre santĂ© mentale, pour que je sois allumĂ©, parce que mon cerveau ne marche pas pareil si je ne fais pas d’exercice. Ce qui fait que je fais de l’exercice minimum cinq, six fois semaine. Et ne pas sous-estimer l’aspect minimal de faire de l’exercice, ce qui fait que des fois, quand j’ai pas nĂ©cessairement 45 minutes ou une heure pour faire de l’exercice, eh bien, juste une marche de 5-10 minutes peut faire toute la diffĂ©rence. Souvent, avant une sĂ©ance de coaching, je vais aller faire le tour du bloc chez nous. Mais je reviens de ma marche et mon cerveau est allumĂ©, je pense Ă  plein de choses. Donc ça, c’est la deuxième chose que je m’assure de faire.

La troisième chose, c’est de travailler avec la nervositĂ© et pas contre elle. Ce que je veux dire avec ça, c’est que je suis aussi confĂ©rencier professionnel. Je donne plus de 50, 60 confĂ©rences par annĂ©e. C’est normal, mĂŞme Ă  titre de prĂ©parateur mental – et je suis un expert lĂ -dedans – d’être nerveux un petit peu avant ces moments-lĂ , tu sais, de parler devant 500, 600, 700 personnes. Ça vient nous chercher. Donc, quand je ressens ces papillons-lĂ  dans mon ventre, – et c’est un Ă©lĂ©ment naturel, en fait, je ne sais pas si vous le saviez, mais ĂŞtre nerveux, c’est une bonne chose parce que ça veut dire qu’on se prĂ©pare pour quelque chose d’important. C’est un mĂ©canisme naturel, parce qu’il y a quelque chose d’important qui s’en vient. Donc, quand je ressens ces papillons-lĂ , je me dis “yes, super, je suis supposĂ© de vivre ça et je suis prĂŞt”. Ça, c’est une autre chose que j’utilise rĂ©gulièrement, justement, pour m’assurer que la nervositĂ© ne joue pas contre moi. J’utilise la nervositĂ© Ă  mon avantage pour bien performer. »

Gwen Madiba

« Merci, Jean-François, d’avoir rĂ©pondu Ă  cette question de Carli. Vous venez de dire qu’il faut travailler avec la nervositĂ© et pas contre elle. Et votre livre traite aussi d’un sujet que je veux absolument aborder avec vous : ĂŞtre Ă  l’aise avec l’inconfort. Ça me semble ĂŞtre un concept qui est très important, surtout pendant la pĂ©riode que nous vivons. C’est inconfortable d’être dans le doute. »

Jean François Ménard

« Depuis dix mois, je pense que la citation que j’ai le plus utilisĂ©e est celle-ci : “La meilleure façon de gĂ©rer de l’incertitude, c’est en mettant son focus sur les certitudes.” On est des ĂŞtres vivants, on est comme des bibittes d’habitude, on est tellement habituĂ©s de pouvoir planifier et savoir oĂą est-ce qu’on s’en va. Écoutez, mĂŞme les spĂ©cialistes mĂ©dicaux ont de la difficultĂ© Ă  prĂ©dire ce qui va arriver avec le virus dans quelques semaines ou quelques mois. Donc, ça nous donne quoi Ă  nous d’essayer de prĂ©dire ce qui va arriver dans trois semaines, trois mois ou dans un an? On le sait pas. Mais ce qui se passe dans votre journĂ©e aujourd’hui, dans les prochains jours, dans la prochaine semaine, ça, on a une bonne idĂ©e. Et en mettant son focus lĂ -dessus, vraiment Ă  court terme, ça diminue l’anxiĂ©tĂ© de façon exponentielle parce que c’est clair, c’est juste devant vous. C’est tangible. Et la planification Ă  long terme, c’est rendu maintenant sept jours. Pas sept mois, sept jours. Moyen terme? Quatre jours. Ă€ court terme? Une journĂ©e ou deux. Surtout de mettre son focus sur des objectifs quotidiens. Qu’est-ce qu’on doit faire aujourd’hui? Parce que, de toute façon, en faisant ça très, très bien, ce qu’on doit faire aujourd’hui et les prochains jours, on va s’occuper de ce qui est plus Ă  long terme, peu importe ça va ĂŞtre quoi. Et avec mes athlètes, qui, tu sais, se prĂ©paraient pour des Jeux olympiques et qui ne savent pas trop c’est quand les prochaines compĂ©titions, c’est comme ça qu’on travaille. La prochaine semaine, on s’organise que la prochaine semaine soit très efficace. Donc, la meilleure façon de gĂ©rer l’incertitude, c’est en mettant le focus sur les certitudes. »

Gwen Madiba

« Jean-François, vous êtes actif sur les réseaux sociaux. Est-ce que vous pouvez nous partager les liens de vos réseaux sociaux, s’il vous plaît? »

Jean François Ménard

« Mais oui, bien sĂ»r, Gwen. Alors, sur Instagram, c’est J. F. MĂ©nard. Je suis très actif sur LinkedIn aussi, donc juste Ă  taper mon nom et vous allez me trouver, et sur Facebook et Twitter aussi. Tapez mon nom, vous allez me trouver assez rapidement. »

Gwen Madiba

« Jean François, ça a été un plaisir de discuter avec vous. J’ai appris énormément de choses. Merci beaucoup. »

Jean François Ménard

« Merci à toi, Gwen. »

Gwen Madiba

« Merci beaucoup. Je vous encourage Ă  suivre Jean François sur ses mĂ©dias sociaux, et dès maintenant, vous pouvez commander son livre en français sous le titre L’olympien au bureau. La prĂ©paration mentale des grands athlètes transposĂ©e au monde du travail et en anglais sous le titre Train Your Brain Like an Olympian. Gold Medal Techniques to Unleash Your Potential at Work en ligne ou Ă  votre librairie prĂ©fĂ©rĂ©e. »

« uOCourant est produit par l’équipe des relations avec les diplĂ´mĂ©s de l’UniversitĂ© d’Ottawa. Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© enregistrĂ© Ă  distance avec l’aide de Papa Podcasting Ă  Ottawa, en Ontario. Nous rendons hommage au peuple algonquin, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacrĂ© de longue date l’unissant Ă  ce territoire qui demeure non cĂ©dĂ©. Pour obtenir la transcription de cet Ă©pisode en anglais ou en français, ou pour en savoir plus sur uOCourant, consultez la description du prĂ©sent Ă©pisode. »