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Une carte du monde
« Ça y est, j’entame la dernière ligne droite ! »

Laurence, ɳٳܻĺ±đ˛ő des conflits et droits humains, CECI HaĂŻti, Agente en recherche en genre

Plus que deux semaines d’effort et j’aurai finalement complété mon mandat virtuel en tant qu’agente en recherche en genre pour l’équipe du CECI en Haïti.

Je profite de ce dernier article pour vous partager la face cachĂ©e du volontariat virtuel, celle qui est remplie de doutes et d’insĂ©curitĂ©s. Vous voyez, toute notre vie, nous avons Ă©tĂ© conditionnĂ©s Ă  ce que nos efforts acadĂ©miques soient rĂ©compensĂ©s par les notes scolaires. J’ai donc rĂ©alisĂ© un truc ou deux sur ma personne au cours des dernières semaines. J’aimerais vous dire que ma motivation est purement intrinsèque, qu’elle dĂ©coule uniquement de ma propre curiositĂ© envers les enjeux mondiaux. NĂ©anmoins, ce n’est pas le cas. J’ai constatĂ© que mon niveau de motivation dĂ©pendait aussi de la rĂ©compense. Par consĂ©quent, Ă  la 7e semaine de stage, j’étais toujours en quĂŞte de cette rĂ©compense. Les notes scolaires m’ont toujours apportĂ© une gratification importante, elles attĂ©nuaient mes doutes et mes insĂ©curitĂ©s. Ce sont ces notes qui distinguaient mes forces de mes faiblesses. Sans ce repère, j’ai doutĂ© de moi-mĂŞme et de ma propre capacitĂ© Ă  contribuer sur les projets de mon mandat. Je suis arrivĂ©e Ă  la conclusion oĂą cette face cachĂ©e du volontariat Ă©tait en rĂ©alitĂ© la frontière entre le thĂ©orique et le pratique. J’avais franchi la barrière qui faisait de moi une Ă©tudiante et c’est Ă  ce moment que j’ai rĂ©alisĂ© que j’étais en processus d’adaptation. J’ai dĂ» affronter ces dĂ©fis avant de pouvoir rĂ©ellement m’épanouir dans l’univers de la coopĂ©ration internationale. Je suis dĂ©sormais, plus que jamais, confiante en mes capacitĂ©s et mes aptitudes.

Je dis un grand merci à l’Université d’Ottawa ainsi qu’au CECI (Centre d’étude et de coopération internationale). Sans cette opportunité, j’aurais passé à côté d’une équipe incroyablement inclusive et diversifiée en Haïti. Ils m’ont accueillie à bras ouverts et m’ont toujours fait sentir comme un membre de l’équipe. Je pense que la première expérience professionnelle nous marque à jamais et je suis intensément reconnaissante de l’avoir vécue au sein de cette équipe. Grâce à elle, j’ai virtuellement découvert un pays riche en culture ainsi qu’un peuple doté d’une ténacité incroyable. Je serai à jamais épaté par la force de travail des femmes haïtiennes. Je ne pourrais être plus fière d’avoir participé à leur lutte pour l’égalité.

Somme toute, lorsqu’on s’investit dans plusieurs projets au cours de 10 semaines, c’est difficile de tourner la page et de s’avouer que l’expĂ©rience tire Ă  sa fin.  On tente, par tous les moyens, de laisser notre trace sur tous les projets auxquels nous avons travaillĂ©. En fin de compte, nous devons laisser notre place au suivant ! Mais pas de soucis, je reprendrai la mienne Ă  la maĂ®trise lors d’un second stage en HaĂŻti.

Ps ; Si vous me lisez et que vous ĂŞtes un(e) Ă©tudiant(e), je vous suggère fortement de ne pas repousser cette expĂ©rience. Qui ne tente rien n’a rien !