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Des promotions pour quatre professeurs

By Civil law

Communication, Faculty of law

Des promotions pour quatre professeurs
Quatre de nos professeurs obtiennent une promotion ce printemps! Il s’agit de Thomas Burelli et de Pascale Cornut St-Pierre qui deviennent professeur et professeure agrégés, tandis que leurs collègues Margarida Garcia et Mona Paré accèdent au rang de professeure titulaire.
Thomas Burelli

Après avoir complĂ©tĂ© un baccalaurĂ©at en Droit international et droit europĂ©en Ă  l’UniversitĂ© Toulouse I, un double diplĂ´me en droit civil et en common law, toujours Ă  la mĂŞme universitĂ© (en partenariat avec la University College of Dublin), de mĂŞme qu’un M.A. en droit de la santĂ© de l’UniversitĂ© Paris I (PanthĂ©on-Sorbonne),  transporte ses pĂ©nates au Canada. Il s’inscrit alors Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa d’oĂą il obtient son LL.M., quelques annĂ©es Ă  peine avant d’y  (co-tutelle UniversitĂ© d’Ottawa/UniversitĂ© de Perpignan) : « Ni vues, ni connues : Ă©tude des contributions des acteurs des milieux autochtones et universitaires Ă  l’encadrement de la circulation des savoirs traditionnels au Canada. »

Thomas Burelli s’intĂ©resse au droit de l'environnement, au droit international de l'environnement, Ă  la justice environnementale, de mĂŞme qu’à l’éthique et au droit de la recherche. Ses travaux portent principalement sur les collaborations qui se nouent entre les scientifiques et les communautĂ©s autochtones. Il s’intĂ©resse plus particulièrement aux projets de recherche qui ont pour objet l’accès aux savoirs autochtones associĂ©s Ă  la biodiversitĂ© (par exemple les savoirs botaniques mĂ©dicinaux). Ces savoirs sont très utiles aux scientifiques pour identifier des plantes d’intĂ©rĂŞt et dĂ©velopper des innovations biotechnologiques. Ces savoirs ne peuvent nĂ©anmoins pas ĂŞtre recueillis sans le consentement prĂ©alable libre et Ă©clairĂ© de leurs dĂ©tenteurs. 
 

Grâce Ă  ses travaux, le professeur Burelli a contribuĂ© Ă  lever le voile sur plusieurs cas de bio piraterie en Nouvelle-CalĂ©donie et en Guyane française. Avec une organisation non gouvernementale, ils ont attirĂ© l’attention sur plusieurs cas et leurs dĂ©marches ont eu de nombreux impacts, comme l’abandon du dĂ©pĂ´t d’un brevet en lien avec une plante calĂ©donienne et des savoirs traditionnels Kanak. Dans un autre cas similaire, Thomas Burelli a fait reculer l’une des plus grandes parfumerie française qui s’était appropriĂ© une partie du savoir kanak : des retours ont eu lieu et des compensations financières ont Ă©tĂ© versĂ©es. Une première dans l’histoire des entreprises privĂ©es en France!

L’une des plus grandes fiertĂ©s de ce professeur et chercheur engagĂ© est d’avoir contribuĂ© Ă  la restitution d’une base de donnĂ©es de savoirs botaniques Kanak. En effet, il soupçonnait l’existence d’une base de donnĂ©es sur les savoirs botaniques Kanak constituĂ©e dans les annĂ©es 1970. Lors d’une mission en Nouvelle-CalĂ©donie en 2015, il a retrouvĂ© cette base de donnĂ©es qui n’avait jamais Ă©tĂ© partagĂ©e avec les Kanak et dont ignoraient l’existence mĂŞme! Il a alors alertĂ© le directeur de l’institut de recherche oĂą Ă©taient conservĂ©s ces savoirs sur les risques de ne pas les rendre. Finalement en 2016, c’est 1171 fiches ethnobotaniques regroupant plus de 4000 savoirs botaniques qui ont Ă©tĂ© rendues au SĂ©nat coutumier et Ă  l’Agence de DĂ©veloppement de la Culture Kanak. 

Thomas Burelli enseigne le cours de Droit International de l’environnement. Sa  prĂ©fĂ©rĂ©e est le jeu! Afin de joindre l’agrĂ©able Ă  l’utile, mais aussi parce qu’il est prouvĂ© que le jeu contribue Ă  l’apprentissage, la tĂŞte de @Prof_Bubu regorge d’idĂ©es toutes plus originales et ludiques les unes. Il a organisĂ© plusieurs simulations de nĂ©gociation internationale, mis sur pied le tout premier Game Jam de l’histoire de la FacultĂ© de droit et plongĂ© ses Ă©tudiante.s dans des enquĂŞtes les menant aux quatre coins du globe. Thomas Burelli, qui est aussi co-titulaire de la Chaire de recherche en innovation pĂ©dagogique de la facultĂ©,  projet le plus innovant en enseignement Ă  distance ou en ligne pour avoir complètement transformĂ© son cours afin de proposer Ă  ses Ă©tudiants une aventure scĂ©narisĂ©e tout au long du semestre.

 Pascale Cornut St-Pierre

 est titulaire d’un baccalaurĂ©at et d’une maĂ®trise en philosophie de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, d’un baccalaurĂ©at intĂ©grĂ© en droit civil et common law de l’UniversitĂ© McGill et d’un doctorat de l’École de droit de Sciences Po Paris. Sa thèse de doctorat   (publiĂ©e aux Presses Sciences Po), porte sur le rĂ´le du travail juridique dans l’innovation financière; elle a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©e par le Prix Jean Carbonnier de la recherche sur le droit et la justice, ainsi que par le Prix solennel AndrĂ© IsorĂ© de droit privĂ© de la Chancellerie des UniversitĂ©s de Paris. Ce travail a mis en Ă©vidence le rĂ´le crucial des juristes dans l’émergence d’un marchĂ© global pour les swaps et les autres instruments dĂ©rivĂ©s de grĂ© Ă  grĂ©. Dans ses travaux en cours, la professeure Cornut St-Pierre s’intĂ©resse Ă  d’autres formes contemporaines d’innovation financière, dont la finance verte et les fintechs, de mĂŞme qu’aux dĂ©linquances financières. 

Avant de se joindre Ă  la Section de droit civil, la professeure Cornut St-Pierre a enseignĂ© la sociologie du droit au Collège universitaire de Sciences Po, Ă  Paris, ainsi que le droit civil avancĂ© des obligations Ă  la FacultĂ© de droit de l’UniversitĂ© McGill. Elle est membre associĂ©e du Centre Perelman de philosophie du droit et chercheuse affiliĂ©e Ă  l’Initiative canadienne de droit climatique. 

Pascale dĂ©crit elle-mĂŞme son parcours comme très universitaire. Puisqu’elle n’est pas avocate et n’a jamais pratiquĂ© le droit autrement que dans ses recherches et son enseignement, elle est agrĂ©ablement surprise de constater Ă  quel point son travail interpelle les praticiens du droit qui se trouvent confrontĂ©s au monde de la finance : « Les juristes se sentent souvent intimidĂ©s par la complexitĂ© des produits financiers qui leur paraissent relever d’une expertise qui leur Ă©chappe complètement. Mes travaux replacent le droit lĂ  oĂą on ne le voyait plus : au cĹ“ur mĂŞme des produits financiers, qui sont en vĂ©ritĂ© composĂ©s de contrats, qui mobilisent de façon originale des techniques juridiques qui sont, elles, assez classiques. Je crois que mĂŞme si mes analyses ne rĂ©solvent pas forcĂ©ment les questions pratiques qui se posent aux juristes, elles permettent Ă  ceux-ci de reprendre confiance en leurs propres outils. »

Experte reconnue dans le domaine du droit financier, elle a tĂ©moignĂ© Ă  l’hiver 2021 devant les membres du ComitĂ© parlementaire de l’économie et du travail de l’AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec dans le cadre de l’étude du  - Loi visant principalement Ă  amĂ©liorer la transparence des entreprises. Elle y a entre autres rappelĂ© la grande importance des registres publics des entreprises. 

Membre du corps professoral de la Section de droit civil depuis juillet 2016, elle y enseigne ou a enseigné les cours Introduction au droit, Droit de l’entreprise 1, Exposé juridique : droit financier, Thèmes choisis en droit de l’entreprise : Problèmes de droit financier, Sociologie du droit, en plus de superviser des étudiant.e.s. qui rédigent des dissertations juridiques.

Margarida Garcia

La professeure et vice-doyenne Ă  la recherche par intĂ©rim , dĂ©tient un doctorat en sociologie du droit, une maĂ®trise en criminologie, une licence en droit et une post-licence en droit. Elle est membre de la Chaire de recherche du Canada en traditions juridiques et rationalitĂ© pĂ©nale, de l’Association internationale de droit pĂ©nal (comitĂ© des pĂ©nalistes francophones) et chercheure associĂ©e de l’axe « Justice et droit Â» du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyennetĂ© et les minoritĂ©s (CIRCEM).

Margarida Garcia, qui enseigne aussi au dĂ©partement de criminologie de la FacultĂ© des sciences sociales, s’intĂ©resse aux thèmes du leadership, de l’innovation et des obstacles Ă  l’innovation dans la rĂ©forme du droit (principalement dans le domaine du droit pĂ©nal et des droits de la personne) et du changement institutionnel. Elle s’est aussi spĂ©cialisĂ©e dans la rĂ©flexion Ă©pistĂ©mologique et mĂ©thodologique entourant la recherche empirique en droit.

Ses travaux de recherche portent principalement sur la thĂ©orie de la rationalitĂ© pĂ©nale moderne, le rapport entre les droits de la personne et le droit criminel, le concept de peine, de punition et le processus de dĂ©termination de la peine, et les questions Ă©pistĂ©mologiques qui entourent la recherche empirique en droit. Elle aborde ces thèmes dans la perspective interdisciplinaire qui a marquĂ© sa formation universitaire. Car afin de comprendre la production de normes dans un monde multiculturel, pluraliste et diversifiĂ©, la chercheuse croit essentiel de croiser le.s savoir.s juridique.s Ă©manant du droit aux connaissances issues des sciences sociales. 

SubventionnĂ©s notamment par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et par la Fondation du droit de l’Ontario, ses travaux comptent sur l’apport et la participation active d’acteurs judiciaires canadiens, europĂ©ens et sud-amĂ©ricains. L’excellence de ses travaux a Ă©tĂ© reconnue notamment par la Fondation Pierre Elliott Trudeau qui lui a dĂ©cernĂ© une bourse doctorale et par le Prix de la meilleure thèse de la FacultĂ© des sciences humaines de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al. Elle a participĂ© Ă  de nombreuses confĂ©rences autant au Canada qu’à l’étranger. Avec ses collègues Richard DubĂ© de l’UniversitĂ© d'Ottawa et Maira Rocha Machado de la Fundação GetĂşlio Vargas au BrĂ©sil, elle a co-Ă©ditĂ© le livre La rationalitĂ© pĂ©nale moderne: rĂ©flexions thĂ©oriques et explorations empiriques (2013). Elle a Ă©galement co-Ă©ditĂ©, avec les professeures Marie-Eve Sylvestre, actuelle doyenne de la Section de droit civil, et Julie Desrosiers de l’UniversitĂ© Laval, l'ouvrage RĂ©former le droit criminel au Canada: dĂ©fis et possibilitĂ©s (2017). Ce livre a fait l’objet d’un  en prĂ©sence de nombreux invitĂ©s de marque tels que Marco Mendicino, dĂ©putĂ© d’Eglinton—Lawrence, SecrĂ©taire parlementaire de la ministre de la Justice et procureure gĂ©nĂ©rale du Canada, de Jacques FrĂ©mont, recteur et vice-chancelier de l’UniversitĂ© d’Ottawa, de Steve Mihorean, Directeur de la rĂ©vision du système de justice pĂ©nale au ministère de la Justice du Canada. 

PassionnĂ©e de recherche, on lui doit la mise sur pied de . Elle est directrice de la toute nouvelle AcadĂ©mie de leadership de l’UniversitĂ© d’Ottawa. L’AcadĂ©mie repose sur un cours unique de leadership ontologique qui met l’accent sur la façon d’être du leader tout en permettant l’acquisition d’habiletĂ©s propres Ă  l’exercice d’un leadership efficace telles que l’intĂ©gritĂ©, l’authenticitĂ©, l’écoute attentive, la communication efficace, la capacitĂ© d’innover et de surmonter certaines contraintes cognitives, etc.  Ă  la FacultĂ© de droit par la professeure et vice-doyenne Garcia Ă  l’automne 2019 aux Ă©tudes supĂ©rieures. Margarida et son Ă©quipe ont aussi offert le cours aux Ă©tudiants de licence en droit civil en septembre 2020 et Ă  ceux de J.D. durant la session de janvier 2021 avec un immense succès!

 Mona Paré

La professeure  a obtenu une licence et une maĂ®trise en droit de l’UniversitĂ© Aix-Marseille, Un diplĂ´me d’études supĂ©rieures, relations internationales, Institut de hautes Ă©tudes internationales, Ă  Genève, ainsi qu’un doctorat en droit de la University of London. 

Depuis qu’elle s’est jointe au corps professoral de la Section de droit civil en 2007, la professeure Mona ParĂ© a enseignĂ© les cours suivants : Droit international public, Droit international des droits de la personne, Droit de l'enfance, Les droits de l'enfant: une approche interdisciplinaire ainsi que Children's Rights: An Interdisciplinary Approach. Par son enseignement, elle espère aider les Ă©tudiants Ă  rĂ©aliser leur potentiel et leurs objectifs, Ă©veiller leur curiositĂ©, leur esprit critique et ouvrir leurs horizons.

Ses recherches portent sur les domaines où elle avait œuvré avant; elle a travaillé pour des organisations des droits de la personne et des droits des enfants, y compris les enfants de la rue, en Asie et en Europe. Elle a aussi fait partie de l'équipe du programme des Nations unies sur le handicap pendant les négociations de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. En ce moment, elle travaille surtout sur l’enjeu de l'accès des enfants à la justice. Elle termine un projet dans cette thématique avec des partenaires en France, en Belgique et aux Pays-Bas, dans lequel les chercheurs.es se sont particulièrement intéressés à la participation des enfants dans les procédures de protection de la jeunesse. Elle débute aussi un nouveau projet qui porte sur les enfants défenseurs des droits, à travers lequel elle explorera les mécanismes qui permettent aux enfants de défendre leurs droits et ceux des autres.

Mona ParĂ© fait partie du comitĂ© de direction du , dont elle est l’une des membres fondatrices. Avec le LRIDE, elle a aidĂ© Ă  mettre sur pied plusieurs panels, table-rondes et confĂ©rences. Elle est aussi très impliquĂ©e dans l’organisation du Colloque du LRIDE, qui a lieu aux deux ans ().

FĂ©licitations aux professeurs Burelli, Cornut St-Pierre, Garcia et ParĂ© pour leur promotion!