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Kloe Annabelle Mayhew, étudiante de premier cycle, porte un sarrau et examine un échantillon au microscope dans un laboratoire de recherche.
Une nouvelle initiative de la Faculté des sciences de l’Université d’Ottawa aide les étudiantes et étudiants autochtones à obtenir du soutien, à nouer des relations et à accéder à des possibilités utiles.

L’Alliance d’appui aux étudiantes et étudiants autochtones en sciences de l’Université d’Ottawa (uOASISS) est une nouvelle initiative centrée sur la clientèle étudiante qui offre un environnement inclusif et positif à la population étudiante autochtone de la Faculté des sciences. Reposant sur trois piliers – mentorat, communauté et financement –, le programme offre une communauté solide et accueillante aux étudiantes et étudiants des Premières Nations, Inuit et Metis. Jusqu’à maintenant, les membres n’ont que de bons mots à dire sur le programme, qui a une grande incidence sur leur vie universitaire et personnelle.

Les étudiantes et étudiants autochtones enrichissent la communauté scientifique grâce à leurs divers points de vue. Or, bon nombre continuent de se heurter à d’importants obstacles à l’éducation postsecondaire, y compris les contraintes financières, la nécessité de déménager et l’accompagnement limité. Pour attirer et retenir ces personnes, nous devons renforcer leur sentiment d’appartenance et veiller à les écouter et à les valoriser dans l’environnement d’apprentissage.

En tant que vice-doyenne aux affaires professorales et à l’excellence en matière d’inclusion, Jaclyn Brusso, qui est également professeure au Département de chimie et sciences biomoléculaires (DCSB), est déterminée à faire tomber les obstacles systémiques qui empêchent les étudiantes et étudiants autochtones de faire carrière dans les STIM. Pour y parvenir, elle a collaboré avec Connor Bourgonje, étudiant Metis de cycle supérieur au DCSB, pour lancer uOASISS. À cette petite équipe se sont greffés plusieurs membres du corps professoral, dont Cory Harris (biologie), Jeff Lundeen (physique) et Adam Shuhendler (DCSB), ainsi que Sue McKee de Parlons sciences.

Après trois ans de planification et de préparation, uOASISS a officiellement vu le jour en septembre 2023. Depuis, cette association s’efforce d’amplifier la voie des Autochtones en sciences et d’offrir un lieu culturellement sûr pour la population étudiante de l’Université d’Ottawa.

« Avec uOASISS, nous avons créé un espace où les étudiantes et étudiants autochtones peuvent s’épanouir, nouer des relations et trouver le soutien qu’il leur faut. Nos trois piliers – mentorat, communauté et financement – visent à éliminer les obstacles uniques auxquels les Autochtones font face et à les aider à réussir dans leurs projets d’études et de recherche », confie la professeure Jaclyn Brusso.

Dans le cadre du pilier de mentorat, des étudiantes et étudiants autochtones de premier cycle sont jumelés à des étudiants plus expérimentés pour obtenir des conseils informels. Les duos se rencontrent chaque mois pour discuter d’objectifs professionnels et de développement universitaire.

Le pilier de communauté consiste à nourrir un sentiment d’appartenance à travers l’organisation d’événements périodiques, comme des dîners pizza et des séminaires à contenu autochtone, pour permettre aux participantes et participants de se rencontrer, de parler de leurs expériences et de bâtir leur réseau.

Enfin, le pilier de financement comprend le programme Pathways, où les étudiantes et étudiants autochtones de premier cycle en sciences peuvent faire un stage de recherche rémunéré. Inspiré du programme de bourses de recherche de premier cycle du CRSNG, il permet aux stagiaires d’occuper un poste à temps plein pendant 16 semaines et de gagner 8 000 $. En combinant une expérience pratique en laboratoire et du mentorat direct, le programme aide à faire le pont entre les études de premier cycle et la recherche aux cycles supérieurs.

Connor Bourgonje joue un rôle déterminant dans l’établissement de ce réseau de soutien. Sa détermination à améliorer l’expérience étudiante contribue à créer un espace accueillant et durable pour les étudiantes et étudiants autochtones à l’Université d’Ottawa. « La mise sur pied de l’initiative uOASISS a été extrêmement gratifiante, affirme-t-il. C’est inspirant de voir qu’elle bénéficie à mes camarades et de savoir que nous créons une communauté de soutien. Nous faisons plus qu’offrir de simples occasions de réseautage; nous instaurons un changement durable. »

Kloe Annabelle Mayhew, étudiante universitaire de première génération de la Première Nation de Nipissing, s’est jointe au programme Pathways après sa deuxième année d’études en sciences biomédicales. Elle a été séduite par l’idée d’acquérir une expérience pratique en recherche et d’interagir avec d’autres Autochtones qui étudient en sciences. Elle a travaillé tout l’été dans le laboratoire du professeur Adam Shuhendler, où elle a participé à la mise au point d’un outil d’imagerie qui permet de détecter les fluctuations d’aldéhydes dans le cerveau en vue de poser un diagnostic de commotion cérébrale. Grâce à Pathways et à uOASISS, Kloe a non seulement peaufiné ses compétences techniques, mais également trouvé un sentiment d’appartenance à une communauté. « Voir un doctorant autochtone comme Connor m’a fait réaliser que j’avais également ma place ici », dit-elle. Encouragée par ses superviseures et superviseurs ainsi que ses pairs, elle a surmonté le syndrome de l’imposteur et a commencé à prendre conscience de son potentiel dans le monde de la recherche. Ce virage lui a permis d’entrevoir de nouvelles possibilités professionnelles, elle qui envisage maintenant de devenir clinicienne-chercheuse plutôt que d’entreprendre des études en médecine. Cet été, elle deviendra la nouvelle coordonnatrice étudiante d’uOASISS et en profitera pour renforcer le sentiment d’appartenance des membres et élargir les horizons des autres étudiantes et étudiants autochtones de la Faculté des sciences.

L’équipe d’uOASISS continue de s’efforcer de bâtir une communauté scientifique plus inclusive et plus diversifiée en répondant aux besoins uniques de la population étudiante autochtone en sciences. Ces efforts feront en sorte que toutes les étudiantes et tous les étudiants ont la possibilité de s’épanouir et de contribuer à l’innovation et aux découvertes scientifiques.

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