La recherche a évalué les opinions des canadien(ne)s sur l'ambition climatique, les points de vue sur les pipelines interprovinciaux et l'alignement des politiques climatiques et des priorités actuelles. Cette étude s'est également penchée sur les opinions concernant l'abordabilité de l'énergie et les intentions des canadien(ne)s d'électrifier une plus grande partie de leurs besoins en énergie.
La proportion des canadien(ne)s qui croient que c'est le meilleur moment pour être ambitieux dans la lutte contre les changements climatiques atteint son niveau le plus bas depuis le début du suivi
Le sondage d'opinion publique réalisé par Énergie positive et Nanos Research a évalué les opinions des canadien(ne)s sur l'ambition climatique, les points de vue sur les pipelines interprovinciaux, l'accessibilité de l'énergie et les intentions en matière d'électrification.


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Résultats du sondage (PDF, 5.3 MB)Le sondage
Résultats clés
- Opinions sur le moment opportun pour lutter contre les changements climatiques : les points de vue sont partagés : plus d'un(e) canadien(ne) sur trois (37 %) croit que c'est le meilleur moment (note de 7 à 10 sur 10) pour que le Canada soit ambitieux dans la lutte contre les changements climatiques, même s'il y a des coûts pour l'économie. Il s'agit du score le plus bas depuis le début du suivi en juin 2020. Un(e) canadien(ne) sur cinq (20 %) estime que c'est absolument le pire moment pour être ambitieux (note de 0 sur 10). Lorsqu'on leur demande la raison de leur opinion, ceux qui pensent que c'est le meilleur moment (note de 7 à 10 sur 10) répondent le plus souvent qu'il faut agir maintenant/que les changements climatiques ne peuvent pas attendre (67 %, en baisse par rapport à 82 % en novembre 2024) et que la diversification vers des sources d'énergie de remplacement pourrait aider l'économie et les provinces (14 %, en hausse par rapport à 2 % en novembre 2024); tandis que ceux qui pensent que c'est le pire moment (note de 0 à 3 sur 10) répondent le plus souvent que l'impact du Canada sur les changements climatiques est minime (26 %). Les canadien(ne)s de droite sont moins enclins (note moyenne de 2,2) par rapport aux canadien(ne)s de gauche (note moyenne de 7,3) à penser que c'est le meilleur moment pour le Canada d'être ambitieux en matière de lutte contre les changements climatiques.
- Le travail accompli par le Canada pour avoir des politiques sur les changements climatiques qui s'alignent sur les points de vue canadiens : plus de trois canadien(ne)s sur dix pensent que le Canada fait actuellement un travail très mauvais/très mauvais (32%) pour avoir des politiques environnementales sur les changements climatiques qui s'alignent sur les points de vue des canadien(ne)s, une diminution par rapport à la vague précédente (42% en avril 2024). Lorsqu'on leur a demandé la raison de leur opinion, ceux qui croient que le Canada fait actuellement un mauvais/très mauvais travail ont le plus souvent répondu parce que la taxe sur le carbone est mauvaise/n'a pas d'impact/ne fait qu'ajouter des coûts supplémentaires au canadien moyen (14%) et que nous n'en faisons pas assez/tout le monde parle pas d'action/les objectifs ne sont pas atteints (13%). Ceux qui pensent que le Canada fait un bon/très bon travail (15 %) ont le plus souvent répondu que la plupart des canadien(ne)s sont d'accord avec les politiques actuelles/conviennent qu'il faut faire quelque chose pour lutter contre les changements climatiques (17 %).
- Niveau d'inquiétude concernant les prix de l'énergie au cours des six prochains mois : l'inquiétude concernant les prix de l'énergie au cours des six prochains mois (45 % donnent une note de 7 à 10 sur 10) a diminué depuis la vague la plus récente de novembre 2024 (53 %). Fait à noter, un(e) canadien(ne) sur cinq (20 %) attribue une note de 10 sur 10 à son niveau d'inquiétude. Lorsqu'on leur demande la raison de leur opinion, ceux qui se disent préoccupés répondent le plus souvent que c'est à cause du coût élevé/que les prix augmentent (18 %); tandis que ceux qui se disent non préoccupés répondent le plus souvent que je peux me le permettre/pas cher/pas préoccupé (45 %). Les canadien(ne)s de droite sont plus enclins (score moyen de 6,8) à se dire préoccupés par l'énergie que les canadien(ne)s de gauche (score moyen de 4,8).
- Importance des besoins énergétiques des canadien(ne)s dans les cinq prochaines années : en ce qui concerne les besoins énergétiques pour les cinq prochaines années, un peu plus de deux canadien(ne)s sur cinq (41%) classent l'abordabilité comme le besoin le plus important dans les cinq prochaines années, ce qui est cohérent avec la vague précédente. Viennent ensuite la fiabilité de l'énergie (25 %, contre 20 % en 2023) et la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie (25 %), qui a diminué depuis la dernière vague en 2023 (31 % en 2023). Les canadien(ne)s de droite sont plus enclins à dire que la fiabilité de l'énergie est la plus importante (53 %), tandis que les canadien(ne)s de gauche sont plus enclins à dire que la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'énergie est la plus importante (47 %).
- Intérêt et mesures prises pour passer à l'électricité : lorsqu'on leur demande de réfléchir à leurs besoins énergétiques et aux mesures qu'ils prennent pour convertir une plus grande partie de l'énergie qu'ils utilisent à l'électricité et non à des produits comme l'essence, près de six personnes sur dix (55 %) indiquent un « potentiel d'électrification », ce qui signifie qu'elles sont soit intéressées par la transition et ont pris des mesures en ce sens (27 %), soit intéressées par la transition mais n'ont pas encore commencé à le faire (28 %). Ces résultats sont cohérents avec ceux de la vague précédente (58 %), mais inférieurs à ceux de 2023 (66 %). Treize pour cent des canadien(ne)s se disent intéressés par la transition et ont fait tout ce qu'ils prévoient de faire (10 % en 2024). Les canadien(ne)s de droite sont moins susceptibles d'être intéressés par la transition, une majorité d'entre eux affirmant ne pas être intéressés par la transition (61 %) et moins d'un sur cinq (15 %) affirmant être intéressés par la transition et avoir pris des mesures en ce sens.
- Le travail effectué par les gouvernements au Canada pour garantir que l'énergie est abordable tout en s'efforçant d'atteindre les objectifs en matière de changement climatique : les canadien(ne)s sont deux fois plus susceptibles de dire que les gouvernements au Canada font un très mauvais/mauvais travail (40%) plutôt qu'un très bon/bon travail (16%) pour s'assurer que l'énergie est abordable alors que le Canada travaille à atteindre ses objectifs en matière de changement climatique. Il s'agit d'une diminution significative du nombre de personnes qui affirment que le travail est très mauvais ou médiocre par rapport à la vague précédente d'avril 2024 (40 %, en baisse par rapport à 52 %). Fait à noter, le pourcentage de canadien(ne)s qui affirment que les gouvernements au Canada font un travail moyen pour assurer l'abordabilité de l'énergie a augmenté depuis la vague précédente (34 % ; comparativement à 29 % en avril 2024) et est conforme à la vague de 2023. Lorsqu'on leur demande la raison de leur opinion, ceux qui disent que le Canada fait actuellement un mauvais/très mauvais travail disent le plus souvent que les prix de l'énergie/des solutions de rechange vertes/du gaz sont élevés (18 %); tandis que ceux qui croient que le pays fait un bon/très bon travail disent le plus souvent que les coûts de l'énergie sont raisonnables/plus abordables que dans d'autres pays/devraient être plus élevés pour inciter les gens à opter pour des alternatives vertes (39 %).
- Priorité aux nouveaux pipelines et confiance en leur construction : les canadien(ne)s sont les plus susceptibles de vouloir que les nouveaux projets de pipelines renforcent la sécurité énergétique nationale et aident à diversifier nos exportations d'énergie vers d'autres pays (55%). Un peu moins d'un sur cinq préfère que les nouveaux pipelines donnent la priorité au renforcement de la sécurité énergétique nationale (19 %), tandis qu'un sur dix préfère les projets qui aident à diversifier nos exportations d'énergie vers d'autres pays (10 %). En ce qui concerne la confiance dans la possibilité de construire de nouveaux pipelines interprovinciaux au Canada, les canadien(ne)s ont des avis partagés : un peu plus de trois sur dix sont confiants (31 % obtiennent une note de 7 à 10 sur 10) et moins de trois sur dix sont peu confiants (28 % obtiennent une note de 0 à 3 sur 10). Lorsqu'on leur a demandé la raison de leur niveau de confiance, ceux qui ont déclaré avoir un niveau de confiance élevé (note de 7 à 10 sur 10) ont le plus souvent invoqué la nécessité économique (28 %), tandis que ceux qui ont obtenu des notes moyennes (note de 4 à 6 sur 10) ont invoqué la nécessité d'une coopération provinciale (21 %) et l'opposition du Québec aux pipelines (20 %). Ceux qui ont un faible niveau de confiance (note de 0 à 3 sur 10) ont le plus souvent répondu que c'est à cause de l'opposition du Québec aux pipelines (20 %).