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Rojo Rakotoharisoa
« La recherche, comme l’entrepreneuriat, est faite d’échecs. Mais l’échec n’existe pas tant qu’on continue d’essayer. Parce qu’au bout du compte, la vraie réussite, c’est d’oser. » Voilà la philosophie qui a guidé Rojo Rakotoharisoa tout au long de son parcours, du laboratoire scientifique à ses premiers pas dans le monde des affaires. Récemment diplômée d’un doctorat en chimie et ancienne du programme Garage Démarrage au Carrefour de l’entrepreneuriat de l’Université d’Ottawa, elle a su se réinventer pour suivre une nouvelle voie : celle de la finance et de l’accompagnement en gestion de patrimoine.

Une fibre entrepreneuriale depuis l’enfance

Originaire de Madagascar, Rojo grandit dans un environnement où l’entrepreneuriat fait partie du quotidien. Ses parents sont propriétaires d’une entreprise de fabrication de yaourts et de fromages, et très tôt, elle est témoin de l’engagement, de la gestion et des défis que représente la création d’un commerce.

« J’ai toujours admiré la façon dont mes parents ont bâti leur entreprise. Ils m’ont appris qu’entreprendre, c’est avant tout comprendre un besoin et y répondre avec passion et persévérance. »

Cet état d’esprit l’accompagne lorsqu’elle quitte son pays à 18 ans pour poursuivre ses études en France. Elle se spécialise en chimie computationnelle, un domaine qui lui permet d’explorer la conception de molécules innovantes.

Rojo Rakotoharisoa enfant à Madagascar avec son père et son frère.
Rojo Rakotoharisoa enfant à Madagascar avec son père et son frère.

Du graphène à la finance : une réorientation audacieuse

Sa passion pour la science l’amène ensuite au Canada, où elle entreprend un doctorat en chimie. Son projet de recherche porte alors sur le graphène, un matériau révolutionnaire aux propriétés exceptionnelles. Grâce à sa conductivité thermique et électrique, il constitue une avancée majeure pour l’industrie des microprocesseurs et des batteries, notamment pour les véhicules électriques et les technologies de stockage d’énergie.

Voyant le potentiel commercial de cette innovation, Rojo se lance dans l’entrepreneuriat avec l’objectif de développer des applications industrielles basées sur cette technologie. Cependant, elle réalise rapidement que la commercialisation d’un produit scientifique nécessite des années de développement et des investissements considérables. Plutôt que de s’accrocher à un projet qui ne correspond plus à ses aspirations, elle décide d’explorer un domaine où elle pourra appliquer immédiatement son esprit analytique : la finance.

Changer de cap : de la science à la finance

Après son doctorat, Rojo décide d’apprendre directement sur le terrain plutôt que de retourner sur les bancs d’école. Elle se tourne vers la finance et la gestion de patrimoine, domaines qui lui permettent de mettre son esprit d’analyse au service des autres.

Elle devient alors courtière indépendante en services financiers, obtenant ses permis pour exercer